FR: 

 

Quatre mois après le séisme qui a frappé le Maroc en 2023, je suis parti à la rencontre de celles et ceux qui vivent l’après. Là où les caméras ne filment plus, j’ai voulu prendre le temps d’observer, d’écouter, de photographier autrement.

 

Ce travail vise à témoigner de la vie après la catastrophe, loin des images spectaculaires. Il interroge notre rapport à la mémoire, à la lenteur, à la ténacité humaine.

 

Dans les villages de l’Atlas, j’ai découvert un quotidien en reconstruction, marqué autant par l’absence que par la volonté d’avancer. Les traces du séisme sont encore visibles, mais la vie reprend. Des enfants jouent entre les gravats, des femmes cuisinent sous des bâches, des hommes rebâtissent pierre par pierre.

 

Mes images racontent ces gestes modestes, ces formes de résistance silencieuse. Elles ne cherchent pas à illustrer un drame, mais à capter ce qui persiste.

 

Ce projet est une tentative de faire place à la nuance, de montrer que, même après le choc, il y a encore de la beauté, de la dignité, et une force qui ne se laisse pas photographier facilement.

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ENG: 

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Four months after the earthquake that struck Morocco in 2023, I set out to meet those who are living in the aftermath. In places where the cameras had long stopped filming, I wanted to take the time to observe, to listen, and to photograph differently.

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This work aims to bear witness to life after the catastrophe, far from spectacular images. It questions our relationship to memory, to slowness, to human resilience.

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In the villages of the Atlas Mountains, I discovered a daily life under reconstruction — marked as much by absence as by the determination to move forward. The traces of the earthquake are still visible, but life goes on. Children play among the rubble, women cook under tarps, and men rebuild, stone by stone.

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My images tell the story of these modest gestures, these quiet forms of resistance. They do not seek to dramatize, but to capture what endures.

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This project is an attempt to create space for nuance — to show that even after the shock, there is still beauty, dignity, and a strength that cannot be easily photographed.